Le Vatican réaffirme l’incompatibilité entre franc-maçonnerie et catholicisme, mais…

C’est une barrière qui tient toujours, alors que beaucoup de choses vacillent : le Dicastère pour la doctrine de la foi a publié une note, approuvée par François, concernant la franc-maçonnerie.

Dans une lettre adressée à un évêque philippin, rendue publique mercredi 15 novembre (lisible en anglais ici), le cardinal Victor Fernandez, préfet, écrit :

« Sur un plan doctrinal, il doit être rappelé que l’appartenance active à la franc-maçonnerie par un fidèle est interdite en raison de l’incompatibilité entre la doctrine catholique et la franc-maçonnerie ».

Voici une traduction du document, suivie de brèves remarques de notre part :

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Les rapports Église / franc-maçonnerie

vatican

La franc-maçonnerie a, rapidement après sa fondation officielle, été dénoncée par les souverains pontifes.

Notamment à travers ces textes :

  • Clément XII, encyclique In Eminenti, 1738 (« constitution valable à perpétuité »),
  • Benoît XIV, encyclique Providas,
  • Pie VII, Ecclesiam a Jesu Christo, 1821
  • Léon XII, Lettre apostolique Quo graviora, 1826
  • Pie VIII, Traditi,
  • Pie IX, Qui pluribus
  • et Léon XIII, Humanum genus, 1884
    (liste plus complète ici).

Dans un ancien livre de catéchisme on pouvait lire ceci:

« Au début du XVIIIe, toutes les forces anticatholiques (déistes, matérialistes, libres penseurs) se groupèrent en une puissante association qui prit le nom de Franc-Maçonnerie. D’abord société philanthropique et politique, la Franc-Maçonnerie devint, après la fondation de la grande loge de Londres en 1717, le centre de la libre-pensée et comme l’armée de l’incrédulité.
D’Angleterre, elle se répandit en France où elle eut sa première loge à Dunkerque en 1721. Le Grand-Orient de France qui a son siège à Paris fut fondé en 1772.

Par son aspect philanthropique la Franc-Maçonnerie fut ce qu’elle est toujours: l’Ange des ténèbres déguisé en lumière. Elle séduisit ainsi de nombreuses nobles âmes, des prêtres,… Ces gens n’avaient pas discerné le but caché de la Franc-Maçonnerie.

Plus clairvoyants, les papes s’aperçurent qu’ils avaient en face d’eux les plus graves ennemis de l’Église. Elle fut condamnée assez vite par Clément XII en 1738, par Benoît XIV en 1751, par Pie VII en 1821, par Pie IX en 1865, par Léon XIII en 1884. »

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Récapitulatif des déclarations papales sur la FM

Très vite, la F-M fut condamnée vigoureusement par les Souverains pontifes.

En 1738, année où fut publiée la seconde édition des Constitutions d’Anderson, le pape Clément XII (1730-1740) mit en garde pour la première fois contre cette nouvelle société secrète dans sa bulle In eminenti apostolatus specula.
Quoique prononcée comme définitive (« constitution valable à perpétuité »), cette condamnation ne fut que la première d’une longue série, puisque pendant plus de deux siècles, pratiquement tous les successeurs de Clément XII l’ont reformulée.

Voici un récapitulatif, avec extraits significatifs, des déclarations papales touchant à ce sujet.

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« Ad gravissima avertenda » – Saint Office

Instruction de la Congrégation du Saint-Office

10 mai 1884

Ad Gravissima Avertenda

DE LA SECTE DES FRANCS-MAÇONS
INSTRUCTION DE LA SAINTE INQUISITION ROMAINE ET
UNIVERSELLE À TOUS LES ÉVÊQUES DU MONDE CATHOLIQUE

Pour détourner les maux très graves portés à l’Église et à tous les ordres de citoyens par la secte des maçons et les autres qui sont nées d’elle, N. S. P. le Pape Léon XIII, dans une sage intention, a récemment adressé à tous les évêques du monde entier la lettre encyclique Humanum genus. En cette lettre, il a découvert les doctrines de telles sectes, leur fin, leurs desseins ; il raconte le soin qu’ont pris les Pontifes romains pour délivrer la famille humaine d’une peste si néfaste ; à son tour, Lui-même Il imprime à ces sectes la marque de la condamnation et de la censure, et enseigne aussi par quel moyen, par quelles armes il faut les combattre, par quels remèdes apportés aux blessures qu’elles ont faites, il faut les guérir.

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« Quibus Quantisque » – Pie IX

Allocution Quibus Quantisque

DE S.S. LE PAPE PIE IX PRONONCÉE DANS LE CONSISTOIRE SECRET

DU 20 AVRIL 1849.

Vénérables Frères,

Personne assurément n’ignore au milieu de quelles tempêtes et de quelles effroyables perturbations sont jetés, à la profonde douleur de Notre âme, Nos États pontificaux et l’Italie presque tout entière. Et plaise au Ciel que les hommes, instruits un jour par ces lamentables bouleversements, comprennent que rien ne peut leur être plus pernicieux que d’abandonner les sentiers de la vérité, de la justice, de l’honneur et de la Religion, d’écouter les détestables conseils des impies, et de se laisser tromper et enlacer par leurs insidieuses et perfides erreurs !

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« Providas romanorum » – Benoît XIV

Donné à Rome, près Sainte-Marie-Majeure, le 18 mai 1751

BULLE PROVIDAS ROMANORUM DE S. S. BENOÎT XIV
ÉVÊQUE, SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU

Pour en conserver le perpétuel souvenir.

Des raisons justes et graves Nous engagent à fortifier de nouveau de Notre autorité, et à confirmer les sages lois et sanctions des Pontifes Romains Nos prédécesseurs, non seulement celles que Nous craignons pouvoir être affaiblies ou anéanties par le laps de temps ou la négligence des hommes, mais encore celles qui ont été récemment mises en vigueur et sont en pleine force.

Clément XII, d’heureuse mémoire, Notre prédécesseur, par sa Lettre Apostolique, datée du IV des calendes de mai, l’an de l’Incarnation de Notre Seigneur M. DCC. XXXVIII, de son Pontificat le VIIIe, et adressée à tous les fidèles de Jésus Christ, qui commence par ces mots : In eminenti a condamné et défendu à perpétuité certaines sociétés, assemblées, réunions, conventicules ou agrégations appelées vulgairement de Francs-Maçons ou autrement, répandues alors dans certains pays, et s’établissant de jour en jour avec plus d’étendue ; défendant à tous les fidèles de Jésus Christ, et à chacun en particulier sous peine d’excommunication à encourir par le fait et sans autre déclaration, de laquelle personne ne peut être absous par autre que par le Souverain Pontife existant pour lors, excepté à l’article de la mort, d’oser ou présumer entrer dans ces sociétés, ou les propager, les entretenir, les recevoir chez soi, les cacher, y être inscrit, agrégé, ou y assister, et autrement, comme il est exprimé plus au long dans ladite Lettre.

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« Ecclesiam a Jesu Christo » – Pie VII

(portant en particulier sur la Charbonnerie, dont les membres sont aussi appelés Carbonari)


SS PIUS VII ECCLESIAM A JESU
CHRISTO

13 septembre 1821

PIE, ÉVÊQUE

SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU.

Pour en conserver le perpétuel souvenir.

L’Église que Jésus-Christ notre Sauveur a fondée sur la pierre ferme, et contre laquelle, selon la promesse du même Sauveur, les portes de l’enfer ne prévaudront jamais, a été si souvent attaquée, et par des ennemis si terribles que, sans cette divine et immuable promesse, il eût paru à craindre qu’elle ne succombât entièrement, circonvenue, soit par la force, soit par les artifices de ses persécuteurs. Ce qui est arrivé dans des temps déjà reculés se renouvelle encore, et surtout à la déplorable époque où nous vivons, époque qui semble être ces derniers temps, annoncés tant de fois par les apôtres, où « viendront des imposteurs marchant d’impiété en impiété, en suivant leurs désirs ». Personne n’ignore quel nombre prodigieux d’hommes coupables se sont ligués dans ces temps si difficiles contre le Seigneur et contre le Christ, et ont mis tout en œuvre pour tromper les fidèles par les subtilités d’une fausse et vaine philosophie, et pour les arracher du sein de l’Église, dans la folle espérance de ruiner et de renverser cette même Église. Pour atteindre plus facilement ce but, la plupart d’entre eux ont formé des sociétés occultes, des sectes clandestines, se flattant par ce moyen d’en associer plus librement un plus grand nombre à leurs complots et à leurs desseins pervers.

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« Quo graviora » – Léon XII

LETTRE APOSTOLIQUE QUO GRAVIORA

DE S.S. LE PAPE LÉON XII
du 13 mars 1826

CONDAMNATION DE LA SOCIÉTÉ DITE DES FRANCS-MAÇONS
ET DES AUTRES SOCIÉTÉS SECRÈTES

LÉON, ÉVÊQUE.

SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU.

Pour en conserver le perpétuel souvenir.

Plus sont grands les désastres qui menacent le troupeau de Jésus-Christ, notre Dieu et Sauveur, plus doit redoubler, pour les détourner, la sollicitude des Pontifes Romains auxquels, dans la personne de saint Pierre, prince des apôtres, ont été conférés le pouvoir et le soin de conduire ce même troupeau. C’est à eux, en effet, comme étant placés au poste le plus élevé de l’Église, qu’il appartient de découvrir de loin les embûches préparées par les ennemis du nom chrétien pour exterminer l’Église de Jésus-Christ (ce à quoi ils ne parviendront jamais) : c’est à eux qu’il appartient tantôt de signaler aux fidèles et de démasquer ces embûches, afin qu’ils s’en gardent, tantôt de les détourner et de les dissiper de leur propre autorité.

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« In eminenti apostolacus specula » – Clément XII

Note préalable : cette bulle papale ne fut pas reçue en France, n’ayant pas été enregistrée par le parlement de Paris. Elle n’eut donc pas d’effet sensible dans le royaume…

« CLÉMENT, ÉVÊQUE, SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU,

À tous les fidèles de Jésus-Christ, salut et Bénédiction Apostolique.

 

Élevé par la divine Providence au plus haut degré de l’apostolat, tout indigne que Nous en sommes, selon le devoir de la surveillance pastorale qui Nous est confiée, Nous avons, constamment secouru par la grâce divine, porté notre attention avec tout le zèle de notre sollicitude, sur ce qui, en fermant l’entrée aux erreurs et aux vices, peut servir à conserver avant tout l’intégrité de la religion orthodoxe, et à bannir du monde catholique, dans ces temps si difficiles, les risques de troubles.

Nous avons appris, par la rumeur publique, qu’il se répand à l’étranger, faisant chaque jour de nouveaux progrès, certaines sociétés, assemblées, réunions, agrégations ou conventicules, appelés communément du nom de Francs-Maçons ou d’autres noms selon la variété des langues, dans lesquels des hommes de toute religion et de toute secte, affectant une apparence d’honnêteté naturelle, se lient entre eux par un pacte aussi étroit qu’impénétrable, d’après des lois et des statuts qu’ils se sont faits, et s’engagent par serment prêté sur la Bible, et sous les peines les plus graves, à couvrir d’un silence inviolable tout ce qu’ils font dans l’obscurité du secret.

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Humanum Genus – Léon XIII

Leo_XIII.HUMANUM GENUS

LETTRE ENCYCLIQUE DE S. S. LE PAPE LÉON XIII
CONDAMNANT LE RELATIVISME PHILOSOPHIQUE
ET MORAL DE LA FRANC-MAÇONNERIE
(20 avril 1884)

Aux Vénérables Patriarches, Primats, Archevêques, Evêques et autres ordinaires en paix et communion avec le Siège Apostolique

Depuis que, par la jalousie du démon, le genre humain s’est misérablement séparé de Dieu auquel il était redevable de son appel à l’existence et des dons surnaturels, il s’est partagé en deux camps ennemis, lesquels ne cessent pas de combattre, l’un pour la vérité et la vertu, l’autre pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité.

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